Generaux

Né le 29 novembre 1763 à Vézelise (Meurthe). Entra à 16 ans comme Canonnier le 12 février 1779 dans le régiment de Besançon Artillerie devenu 3ème régiment d'artillerie à pied. Il fit les campagnes de 1779 à 1783 sur les côtes de Bretagne et de Normandie, pendant la guerre d'Amérique et obtint le grade de Sergent le 15 juin 1785. Lorsqu'en 1791, les bataillons de volontaires s'organisèrent pour voler à la défense de nos frontières menacées, ses camarades du 3ème bataillon l'élurent, le 4 septembre premier Lieutenant-colonel. Il fit en cette qualité la campagne de 1792 à l'armée du Nord, fut promu Adjudant-général le 19 août et prit une part glorieuse à la bataille de Valmy et à celle de Jemmapes. Passé à l'armée de la Moselle, il devint Colonel du 22ème régiment d'infanterie et fut nommé Général de brigade le 8 mars.

Suspendu le 1er juin de la même année et réintégré le 13 prairial an III, on l'employa dans la première division et il obtint sa retraite le 19 thermidor an III. Relevé de sa position de retraite et admis au traitement de réforme le 3 thermidor an V, il se vit plus tard appelé au service actif comme Administrateur militaire.
Inspecteur aux revues le 9 ventôse an VIII il servit en cette qualité à l'armée d'Italie pendant les ans VIII et IX. Passé à cette époque dans la 2ème division (Mézières) et créé membre de la Légion d'Honneur le 4 germinal an XII, il alla reprendre les mêmes fonctions à l'armée d'Italie pendant les campagnes des ans XIII et XIV et 1806 et fut nommé officier de la Légion d'Honneur et Maître des requêtes au Conseil d'Etat le 22 décembre 1807.
Il était appelé par Murat à la dignité de Ministre de la Guerre à Naples lorsque Napoléon lui confia le poste d'Inspecteur en chef de la Garde Impériale. Depuis ce moment, il prit part à toutes les campagnes de la Garde, reçut le titre de Baron de l'Empire et avec la Croix de la couronne de fer, celle de Commandant de la Légion d'Honneur le 24 janvier 1814.
Louis XVIII le confirma dans ses fonctions de Maître des requêtes au Conseil d'Etat, le fit Chevalier de l'Ordre de Saint Louis le 28 juin 1814 et lui conféra entre autre l'emploi d'Inspecteur aux revues des quatre compagnies rouges de sa maison militaire. Après le 20 mars 1815, Napoléon lui confia de nouvelles fonctions, mais au second retour du Roi, il cessa d'être employé et on l'admit à la retraite le 1er janvier 1816.
Elevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur par ordonnance du 1er novembre 1818, il vivait retiré dans sa terre de Rouge-Maison près de Vailly (Aisne) lorsqu'il fut assassiné à coups de couteau par un de ses domestiques, le nommé Jean-Pierre Venturini le 6 décembre 1839. Il ne succomba pas de suite à ses nombreuses blessures et mourut le lendemain 7 décembre après avoir institué le Général Vicomte de la Tour Froissac son légataire universel.

Yves Moerman